Home, sweet home… Vraiment ? Pour 80% des Français quel que soit leur âge, le logement, c’est un cocon, un lieu où l‘on doit se sentir bien révèle le baromètre Qualitel 2024, réalisé par IPSOS à l’occasion des cinquante ans de cette association qui promeut la qualité dans l’habitat.
Ce besoin de confort est si fort que 79% des 4 200 personnes interrogées sont prêtes à piocher dans leur budget vacances ou loisirs pour prendre soin de leur toit. Un consensus qui fait long feu. Car cette vaste étude montre aussi que les Français se font du mouron pour leur logement.
Les jeunes en mal de toit
Les plus pessimistes ? Les jeunes ! Si 82% des 25-49 ans pensent qu’être propriétaire est important notamment pour des raisons financières (ne plus payer de loyer, se sentir en sécurité), 40% des 18-24 ans estiment qu’ils n’auront pas les moyens d’acheter. C’est encore plus vrai pour les 59% de jeunes actifs qui vivent chez leurs parents par manque d’argent ou par difficulté à trouver un toit. Des chiffres qui posent encore une fois question de l’accessibilité financière du logement et du coût de la qualité.
Vieillissement : dur de s’adapter
De leur côté, les seniors s’angoissent sur leur capacité à vieillir chez eux. Certes, les deux tiers des plus de 65 ans comptent bien rester dans leur domicile actuel. Mais 49% jugent que ce dernier ne pourra jamais être aménagé, qu’il n’est pas adapté aux personnes âgées et/ou à mobilité réduite ! Une opinion partagée par 72% des seniors qui vivent dans un logement bâti entre 1900 et 1944… Mais par 27% de ceux qui habitent sous un toit construit après 2014. De fait, le neuf confirme sa meilleure adaptabilité au vieillissement.
Confort : du mieux !
Pour autant, les Français reconnaissent la hausse de la qualité des logements. Plus de la moitié d’entre eux admet que le double vitrage, l’isolation phonique et thermique leur ont donné plus de confort.
Une perception qui évolue avec l’âge. 12% des plus de 65 ans se souviennent avoir eu des fenêtres à double vitrages, 15 % se rappelant de murs et de combles isolés, des proportions qui montent à 67% et 57% chez les 25-34 ans. Premiers concernés par l’amélioration de leur toit, les seniors le notent 7,4 sur 10, contre 6,4 sur 10 pour les jeunes.
Travaux en perspective ?
Quant à l’avenir, les Français prennent la mesure des nouvelles tendances. Quel que soit leur âge, entre 70 et 80% d’entre eux considèrent que la domotique, les logements écoresponsables, l’architecture bioclimatique vont gagner du terrain. Lucides, ils savent qu’ils devront entreprendre des travaux de rénovation énergétique ou d’adaptation au changement climatique, les 18-24 ans et les 25-49 ans étant les plus sensibilisés. De quoi assurer de prometteurs débouchés aux professionnels de la construction et de la rénovation ?