2% du PIB : c'est ce qu'il faut selon les participants aux Etats généraux du logement qui se tenaient mardi 4 mai à Paris, pour remédier au manque de logements qui entraîne des prix élevés pesant sur le budget des ménages.
Cela impliquerait un effort supplémentaire de l'Etat de 4 milliards d'euros par an, dans le cadre d'une programmation pluriannuelle, pour remédier au déficit structurel de 900.000 logements. Chaque année, quelque 300.000 à 350.000 nouveaux ménages arrivent sur ce marché, selon les organisateurs de la manifestation.
La Fondation de l'Abbé Pierre chiffre entre 3 et 3,5 millions le nombre de mal-logés et à 1,3 million les personnes en attente d'un logement social.
Mais cette idée n'a pas retenu l'approbation du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu qui considère que la notion même de PIB "ne semble pas être la référence".
Fossé
Pour M. Apparu, "parler d'un critère de 2% de PIB pour le logement ne semble pas être une approche efficace de la politique du logement" car "dépenser plus n'est pas un critère de réussite des politiques publiques".
A titre d'exemple, il a cité le financement de l'accession à la propriété qu'il veut réformer pour l'année prochaine car il pense "que l'on peut faire mieux avec moins que les sept milliards d'argent public qui financent cinq dispositifs" différents.
Le fossé est ainsi apparu important entre la philosophie du gouvernement et les organisations réunies à l'iniative de Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat (USH, mouvement HLM).
Pour poursuivre l'action entreprise lors de ces Etats généraux, M. Repentin a annoncé la constitution d'une structure permanente, sous forme d'un collectif, qui aura vocation à élargir le débat sur le logement à l'ensemble de la société, notamment par le biais d'un site internet.