Les espaces verts gagnent en visibilité dans le machinisme agricole

Les premiers indicateurs dédiés aux espaces verts, publiés le 26 juin par le syndicat national du service et de la distribution du machinisme agricole (Sedima), témoignent d’une évolution majeure : la création d’une identité propre aux 200 concessionnaires actifs dans ce domaine, parmi les 700 entités juridiques membres du syndicat.

A 198.000 euros pour l’activité espaces verts, le ratio chiffre d’affaires sur nombre de salariés atteint un montant équivalent à celui qu’enregistrent l’ensemble des concessionnaires affiliés au syndicat national du service et de la distribution du machinisme agricole (Sedima). En revanche, le chiffre d’affaires médian par entreprise n’atteint qu’1,7 million d’euros dans les espaces verts, contre une moyenne de 15,4 millions d’euros pour l’ensemble du secteur. Détaillées pour la première fois, ce 26 juin au cours d’une conférence de presse du Sedima, les spécificités des concessionnaires en matériels d’espaces verts ont justifié la création, il y a trois ans, d’une commission présidée par Christian Bouleau.

Optimiser l’atelier

Le baromètre conjoncturel laisse apparaître une légère supériorité des prévisions de progression de commandes de matériels neufs, par rapport aux anticipations à la baisse. Les machines de traitement de sol tirent le marché, notamment les scarificateurs, devant les autoportées et les matériels à deux temps portatifs. « On observe une percée des tondeuses robot », note le président du Sedima, Raphaël Lucchesi. La profession enregistre une bonne tenue des commandes de matériels d’occasion, et une forte demande de prestations en atelier.

Les réflexions sur l’optimisation de l’atelier figurent d’ailleurs en bonne place dans l’agenda de la commission dédiée aux espaces verts : un domaine dans lequel le Sedima travaille aux côtés du SMJ, son homologue dédié aux matériels pour le grand public. De même, le SMJ, le Sedima et le syndicat DLR (loueurs et réparateurs de matériels de travaux publics) travaillent ensemble, au sein de l’association des métiers de la maintenance, collecteur de la taxe professionnelle.

Marques : des évolutions contrastées

Le rattachement au machinisme agricole n’en conserve pas moins ses avantages : rattaché au commerce de gros, il a permis d’échapper aux redressements fiscaux qui menaçaient certains concessionnaires. Le Sedima a également démontré son impact européen : en octobre prochain à Riga, la réunion du centre liaison des marchands et réparateurs de machines agricoles se saisira de la question du vol de machines, suite à la forte demande enregistrée en ce sens par le syndicat français.

Par rapport aux constructeurs leader, l’indice de satisfaction des concessionnaires rattachés au Sedima a connu d’importants mouvements dans l’année écoulée : désorientés par la disparition de la tête de réseau nationale au profit de l’Allemagne, les distributeurs de John Deere dégradent la note de ce constructeur qui passe sous la moyenne, à 9,7 au lieu de 11,4 l’année précédente. A l’inverse, le renouvellement du management de Deutz se traduit dans une nette progression à 10,6 au lieu de 9.

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