Lors de la publication de l'arrêté "Douches" il y a deux ans, le ministère de la Transition écologique avait annoncé que les acteurs de la construction et de la promotion immobilière seraient accompagnés dans la prise en compte de ces nouvelles obligations. C'est chose faite avec un guide technique publié par le CSTB cet été.
Des solutions connues et évaluées
Ce guide était très attendu par les professionnels du bâtiment. En 2020, un certain nombre de leurs représentants avaient demandé des délais supplémentaires pour opérer un tel changement en toute sécurité car les délais, jugés trop courts, "ne permettaient pas une mise à l'épreuve" des nouvelles façons de construire. Ils dénonçaient aussi les contraintes constructives et les surcoûts. Le guide du CSTB vient, nombreux schémas à l'appui, "préciser les conditions générales de réalisation des douches accessibles « zéro ressaut » en travaux neufs dans les salles d’eau à usage individuel" et "présenter les solutions de réalisation connues et évaluées techniquement". Il a "pour vocation d’alerter les concepteurs sur les dispositions à prendre selon la configuration de mise en œuvre retenue" (espaces de douche cloisonnés ou ouverts).
Il rappelle ainsi que la conception avec "zéro ressaut" nécessite "la mise en œuvre systématique d’une étanchéité pour protéger le sol de la salle d’eau d’éventuelles pénétrations d’eau".Et que "cette nouvelle disposition associée aux contraintes de l’intégration d’un dispositif d’évacuation d’eau au sol a une incidence forte sur la conception de l’ouvrage, notamment sur le gros œuvre (surépaisseur au droit du plancher, réservations localisées pour le corps de l’évacuation et la canalisation d’évacuation, etc.), mais aussi sur le second œuvre (mise en œuvre d’une chape ou forme de pente, étanchéité, isolation phonique éventuelle)".
Plus d'informations dans notre dossier "Douches zéro ressaut"
Cette première version est provisoire et sera amenée à évoluer « à court terme avec d’autres solutions techniques (notamment pour les receveurs finis) dès lors qu’elles bénéficieront d’évaluations techniques », indique le CSTB.