Entre 10 et 20% des entreprises de diagnostic immobilier pourraient disparaître dans les prochains mois", alerte la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers de la Fédération nationale de l’immobilier (CDI-Fnaim), dans un communiqué diffusé ce 15 avril 2020.
"En l’absence de chiffre d’affaires, et si la période de confinement dure en mai, voire au-delà, nous aurons des destructions d’emplois, des fermetures de cabinets dans les structures qui n’ont pas un niveau de fonds propre suffisant", poursuit l'organisation professionnelle, représentante d'une filière qui compte plus de 10 000 diagnostiqueurs pour 4 800 entreprises.
Bonnes pratiques validées par l'OPPBTP
Pour éviter ces défaillances en série, les diagnostiqueurs immobiliers et spécialistes du repérage amiante ont décidé de ne pas attendre le "déconfinement" du 11 mai 2020 pour reprendre du service. Le respect de bonnes pratiques visant à assurer leur sécurité sanitaire et celle de leurs clients conditionne bien sûr ce retour progressif à l'activité.
Pour cela, un guide de préconisations listant les mesures urgentes et spécifiques à mettre en œuvre pour assurer les conditions sanitaires nécessaires aux professionnels de la filière a été élaboré.
Ce protocole, fruit d’un travail commun entre la CDI-Fnaim et les principaux acteurs et organisations professionnelles de la filière, a été validé par l’Organisme professionnel de protection du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
Préalable indispensable à l'exécution des travaux
La reprise d’activité du diagnostic immobilier répond aussi à des enjeux économiques de poursuite des transactions immobilières et de redémarrage des chantiers.
« Des acquisitions ou des cessions peuvent être annulées, ou en tout cas différées, car le diagnostic revêt le même caractère obligatoire que l’acte notarié ou le bail. En gestion immobilière, les diagnostiqueurs sont également indispensables à la maîtrise des parties communes, des plans pluriannuels de travaux. Sur les chantiers du BTP, les repérages amiante avant travaux, les mesures d’empoussièrement sont des préalables indispensables à l’exécution des travaux », note la CDI-FNAIM.