«N’invente jamais une chose dont les gens ne veulent pas ! » (never invent something that people don’t want). La formule est signée Thomas Edison (1847-1931), l’inventeur de l’ampoule à incandescence (1). Progressivement chassée des rayons, cette technologie va hanter le marché encore quelque temps. Les ampoules à vis, les plus répandues, s’appellent encore E12, E14, E27, « E » comme Edison. Le degré d’attachement du public à cette technologie classique a surpris sur un marché qu’on croyait peu affectif, entraînant des comportements surprenants pendant la période de transition : surstockage, remplacement non par des ampoules basse consommation mais par des lampes à incandescence de puissance inférieure… Les raisons de cette préférence n’étaient pas seulement subjectives : ces anciennes lampes étaient peu chères (mais moins durables) et leur lumière était belle. Leur marché a pour ainsi dire disparu en tant que marché produit, il subsiste « en creux », en tant que marché d’usage. Sur ce marché de la lampe domestique, c’est aujourd’hui l’halogène haute efficacité qui domine encore la lampe LBC Fluocompact… A présent tous les acteurs s’attendent surtout à l’essor de la LED et peut-être bientôt de l’Oleds, technologies radicalement différentes, qui pourrait créer de nouveaux usages, de nouvelles manières de s’éclairer. A ce titre, les évolutions technologiques sur les niches professionnelles sont d’ores et déjà les plus encourageantes. Des domaines aussi où la croisade contre le gaspillage et les « lampes énergivores » a d’ailleurs le plus de succès à glaner.
