Décryptage

Les contours inattendus du label RE 2020

La concertation est en cours, mais des tendances se dessinent…

Réservé aux abonnés
Philippe Pelletier
Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, a été missionné par le gouvernement pour préfigurer le label RE2020.

Alors que deux arrêtés ont été publiés au cœur de l’été pour rendre la Réglementation environnementale 2020 (RE 2020) applicable au logement, les regards se tournent à présent vers les acteurs de la préfiguration du label.

« Je ne suis chargé que d’un processus de concertation », rappelle Philippe Pelletier, président du Plan Bâtiment Durable, qui a été missionné par le gouvernement pour réaliser cette mission. Le Plan Bâtiment Durable a reçu une trentaine de contributions de professionnels en mai dernier. « Mon rôle consiste à faire la navette entre les filières du bâtiment, les associations qui distribuent les labels du bâtiment, l’administration et les cabinets des deux ministères concernés. La concertation se poursuit, et nous prendrons en compte l’avis de tout le monde », poursuit-il, résumant son rôle à celui d’un ensemblier et laissant ensuite à l’administration le soin de créer ce label.

Pas d’accélération de la performance RE 2020

Toutefois, des tendances se dessinent. « Dès lors que l’on ne sera pas dans la surenchère ni la précipitation, le label qui viendra compléter la RE 2020 sera bien reçu », estime Philippe Pelletier. Le label devrait mettre l’accent sur l’ouverture de thèmes environnementaux, plutôt que sur l’accélération des performances prévues par la réglementation. En d’autres termes : le label ne devrait pas uniquement valoriser « ceux qui vont plus vite que la musique, alors qu’une progressivité sur les critères carbone et énergie a été prévue par la réglementation. Bien sûr, ce critère entrera sans doute en ligne de compte, mais il ne sera pas l’objet principal du label », prédit Philippe Pelletier.

Parmi les champs thématiques que le label pourrait ouvrir, notons la qualité de l’air intérieur, la préservation de la biodiversité, le recours à l’économie circulaire pour qu’un programme immobilier soit construit avec des matériaux et des équipements recyclés, une meilleure insertion du bâtiment dans son environnement territorial… « Avec l’idée d’une relative modestie : une première marche pourrait être atteinte sur chacun des thèmes, et progressivement, le label augmenterait les exigences », propose-t-il. Philippe Pelletier juge que le label pourrait être mis en place d’ici la fin de l’année 2022. Mais avant d’être généralisé, il pourrait être expérimenté avant sur une partie du territoire.

Abonnés
Baromètre de la construction
Retrouvez au même endroit tous les chiffres pour appréhender le marché de la construction d’aujourd'hui
Je découvreOpens in new window
Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !