Les cinq industriels avancent les mêmes raisons pour justifier les mauvais résultats du premier semestre de l'exercice 2009 : ralentissement économique et conditions climatiques défavorables.
Si le premier argument peut être entendu, le second, en revanche, frise l'argutie. Ainsi, hormis Vicat, tous ces cimentiers opèrent à la fois au nord et au sud de l'équateur. La météo ne peut donc être rendue responsable à ce point des résultats suivants.
Lafarge a accusé un recul de ses ventes de 9% à 3,6 milliards d'euros et une perte nette de 17 millions d'euros par rapport à la même période de 2008. Le suisse Holcim a vu son chiffre d'affaire se contracter de 17,9 % à 3 milliards d'euros et son bénéfice net dévisser littéralement de 80% à 49,1 millions d'euros. Pas mieux pour la filiale de l'italien Italcementi, Ciments Français, dont les ventes ont diminué de 6,2 % à 1 milliard d'euros et le résultat net de 42% atterrissant à 54,3 millions d'euros.
Quant au troisième cimentier français, Vicat, son chiffre d'affaires a baissé de 9,8% pour s'établir à 425 millions d'euros. Enfin, de l'autre côté de l'Atlantique, l'activité du mexicain Cemex se grippe de 32 % à 2,7 milliards d'euros.
De l'avis des cinq industriels, le manque de visibilité économique empêche toute prédiction quant au reste de l'année. Mais puisque "diriger c'est prévoir", la réduction des coûts pour contrebalancer les effets de la crise est plus que jamais à l'ordre du jour.