Les chambres de métiers, vigilantes sur la réforme du statut de l’auto-entrepreneur, et la création de la Banque publique d'investissement

Alain Griset, président national des Chambres de métiers, espère que les ajustements du régime de l’auto-entrepreneur annoncés par Sylvia Pinel, début 2013, mettront un terme à la concurrence déloyale avec les artisans.

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Alain Griset, président de l’Assemblée permanente des Chambres de métiers et de l’artisanat

Lors d’une rencontre avec les journalistes, mardi 18 septembre, Alain Griset, président de l'APCMA (Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat) est revenu longuement sur le régime de l'auto-entrepreneur. « J’ai rencontré tout récemment Sylvia Pinel, ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme. Elle m’a précisé qu’elle annoncera ces décisions pour modifier le régime de l’auto-entrepreneur au cours du 1er trimestre 2013, suite à un rapport d’étude sur la question, qui lui sera remis à la fin de l’année », confie Alain Griset. Pour le président de l’APCMA, le temps urge : « A chacun de mes déplacements dans nos territoires, je ressens un vent de révolte de la part de nos artisans.» A ses  yeux, seule l’exclusion des métiers de l’artisanat du régime de l’auto-entrepreneur, permettra de pacifier le secteur, selon le principe qu’il faut une égalité de traitement pour un professionnel qui exerce une même activité. « Ce régime a certes connu un succès d’estime, mais il se révèle un échec économique », ajoute Alain Griset en prévoyant dans les mois à venir des centaines de milliers de défaillances d’entreprises : L’article 123 de la Loi de finance 2012 de la Sécurité Sociale est venu officialiser la radiation définitive des auto-entrepreneurs n’ayant pas réalisé de chiffre d’affaires pendant cette durée de 2 ans. Selon l’APCMA, 700 000 auto-entrepreneurs seraient dans cette situation.

Autre préoccupation : La future Banque publique d'investissement, projet phare du gouvernement pour soutenir les entreprises avec une capacité d'investissement de « plus de 30 milliards d'euros », en prêts et en capital et une forte participation des Conseils régionaux à la gouvernance de cet organisme. « Il est impératif  que cette banque prenne en compte la totalité des entreprises. Je reste méfiant lorsqu’on me dit que ce dispositif est destiné aux PME, avec cette crainte que les entreprises de moins de 10 salariés n’en fassent pas partie. J’espère que la Banque publique d’investissement agira auprès des artisans sous la forme d’un cautionnement mutuel, d’avances remboursables, ou de prêts bonifiés. »

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