Comme on pouvait le craindre, les effets de la crise sanitaire s’estompent difficilement du côté du marché des bureaux qui peinent à redresser la barre.
D’après les chiffres d’Immostat, groupement d’intérêt économique réunissant les quatre principaux conseils en immobilier d’entreprise (BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et Cushman & Wakefield), la rentrée n’a pas permis le rattrapage tant espéré par les professionnels du secteur.
À la fin du mois de septembre 2020, la demande placée de bureaux en Île-de-France s’élève à seulement 913 200 m2, en baisse de 46 % sur un an et comparé à la moyenne décennale.
Selon Grégoire de La Ferté, Executive Director Bureaux Ile-de-France de CBRE : « La crise économique et sanitaire, le climat d’incertitude auxquels s’ajoutent la démocratisation du télétravail et les réflexions sur l’aménagement et l’usage des espaces de travail… Ce contexte, dans son ensemble, crée beaucoup d’attentisme de la part des utilisateurs avec des délais de négociation qui se sont nettement rallongés. »
Cet été n’a donc pas permis de renverser la tendance : entre juillet et septembre, la superficie totale de bureaux loués en région parisienne s’élève à 246.200 mètres carrés, soit moitié moins que la même période l’année précédente (-58%).
L’offre immédiatement disponible, elle, a donc fortement progressé. Les bureaux vacants se sont en effet démultipliés en région parisienne pour atteindre 3 295 000 m² au 1er octobre 2020, soit + 10 % par rapport au trimestre précédent.
Dans un communiqué, CBRE déclare que, malgré une hausse de la vacance marquée dans Paris en raison d’un nombre important de « libérations, recherches de sous-locataires ou successeurs », le niveau de vacance resterait « encore contenu dans l’ensemble».