Il y a comble et combles. Au singulier, ce terme désigne l’infrastructure de la toiture. Selon l’architecte du 19 siècle, Viollet-le-Duc, c’est « une combinaison de charpenterie recevant du métal, de l’ardoise ou de la tuile et couvrant un édifice ». Au pluriel, suivant le Dicobat, cela désigne aussi le volume compris entre le plancher haut et la toiture d’un bâtiment (...). Des combles sont dits perdus si la hauteur ou l’encombrement des charpentes ne permettent pas d’envisager un aménagement ; ou au contraire aménageables, si on peut y établir des locaux d’habitation. Typiquement, dans une maison avec une charpente traditionnelle, pour remplacer un grenier par des pièces à vivre, il faudra implanter des fenêtres de toit (ou des lucarnes), isoler la toiture (généralement par l’intérieur). S’ajouteront diverses prestations du second œuvre : menuiserie et agencement ; électricité ; chauffage ; sanitaire-carrelage ; décoration. Des projets plus complexes consistent à revenir sur la structure elle-même (charpente, gros œuvre) pour récupérer des volumes et créer des combles : construction de planchers porteurs, remaniement des fermettes. Ces travaux lourds sont réservés à des entreprises spécialisées. Les combles sont à l’évidence un segment stratégique pour le secteur de l’isolation aussi bien en neuf que pour l’existant. 30 % des déperditions proviennent des combles. L’état de l’art dans ce domaine évolue à grands pas suite au Grenelle et en vue de la RT 2012. Pour autant, une erreur serait peut-être d’envisager ce marché, très varié en terme de mix-produit, en se focalisant seulement sur les seuls isolants et produits connexes. Les ménages cherchent aussi des mètres carrés supplémentaires, du confort et une qualité de vie.
