Créé en 2008, le Fonds d'assurance formation des chefs d'entreprises artisanales (FAF-CEA) finance la formation continue des artisans, à hauteur de 57 millions d'euros, grâce aux cotisations formation des entreprises du secteur. Le projet de loi de finances pour 2015 prévoit de plafonner ce fonds à 54 millions d'euros.
"Contre toute attente, le gouvernement envisage de faire de ce fonds un opérateur de l'Etat", s'est insurgé Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, interpelant le ministre du Travail, François Rebsamen, lors d'un événement organisé à Paris par l'organisation patronale.
"Par ce tour de passe-passe, le gouvernement souhaite plafonner les ressources du FAF-CEA. Autrement dit, les mots sont peut-être forts mais ils sont exacts, le gouvernement s'apprête à détourner 3 millions d'euros de notre fonds de formation. C'est inacceptable!" a-t-il ajouté.
Concédant que, "parfois", "Bercy" prend des décisions "sans prévenir personne", François Rebsamen a répondu en apportant son soutien à l'UPA sur la forme. "J'ai dit ce que je pensais de la manière de faire, et je me suis exprimé dans votre sens", a-t-il assuré devant un parterre de chefs d'entreprises de l'artisanat.
Le ministre n'a pas répondu sur le fond.