Le dispositif du volontariat international en entreprise (V.I.E.), qui consiste en l’envoi d’un jeune de moins de 28 ans à l’étranger pour soutenir une entreprise dans sa stratégie d’export, a séduit 35 000 jeunes diplômés depuis sa création, en 2000. Avec le V.I.E. Pro, les pouvoirs publics et les parties prenantes souhaitent démocratiser l’accession à ce débouché aux titulaires d’un Bac + 2. Avec ce nouveau dispositif, ils pourront passer une licence professionnelle tout en effectuant un V.I.E. « Nous souhaiterions que davantage de jeunes moins diplômés, ou issus de quartiers défavorisés, accèdent au V.I.E. Ils peuvent apporter beaucoup à la France », a estimé Pierre Lellouche, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur. En 2011, 90 % des V.I.E. étaient des diplômés Bac + 5.
Vinci s’engage pour les V.I.E. à travers le pacte export
Le secteur de la construction est un utilisateur plutôt modeste de V.I.E., puisque, selon les chiffres d’Ubifrance, en 2011, il ne compte que 4,8 % des bénéficiaires. Vinci est l’un des six grands groupes français à avoir signé, le 14 mars, le pacte export, témoignant de l’engagement d’une société à embaucher des V.I.E. « Pour nous, c’est un moyen de travailler avec de jeunes ingénieurs que nous envoyons à l’étranger pour inspecter plusieurs aspects des opérations comme la qualité, la sécurité et l’environnement, détaille Stéphane Abry, directeur opérationnel Orient, Afrique et Asie chez Vinci construction grands projets. La grande majorité des jeunes que nous avons connus par ce dispositif ont été recrutés ensuite. Les V.I.E. nous donnent une idée de leur motivation. »
Vinci s’intéresse également à V.I.E. Pro, en particulier pour attirer des chefs de chantiers ou chefs d’équipe opérationnels à l’étranger. « Certains candidats issus de formations Bac+2 ou 3 ont leur place dans ce dispositif pour former les équipes à des contraintes techniques ou réglementaires », précise Stéphane Abry.