Tout le monde connaît l’adage Quand le bâtiment va, tout va. Là, ça ne va plus du tout. Le bâtiment souffre de la crise. Le risque ? Un effet boule de neige qui impacterait toute l’économie. Il est nécessaire d’agir pour enrayer la chute, il faut rapidement des mesures pour relancer l’activité. » Le tableau dressé par le président de la Capeb, Patrick Liebus, pour ce troisième trimestre est bien sombre. Et l’avenir, selon la Confédération artisanale, devrait être encore plus difficile. La Capeb fait ainsi état d’un repli de - 1 % par rapport au 3 trimestre 2011 dans les segments du neuf et de l’entretien-amélioration. L’ensemble des corps de métiers de l’artisanat du Bâtiment est affecté par cette détérioration et affiche un recul d’activité compris entre - 0,5 % et - 1,5 %. Les maçons sont encore une fois les plus impactés. Tout le territoire est concerné, exceptée la région Rhône-Alpes. La première victime de cette baisse d’activité est l’emploi : l’emploi salarié recule de - 0,8 % (contre - 0,2 % pour l’ensemble des secteurs) sur les douze derniers mois. Pour ce qui concerne les emplois intérimaires, le secteur de la construction en totalise 111 898 au 2 trimestre 2012, contre 115 283 au même trimestre de l’année précédente, soit une perte de 3 385 emplois.
En prévision pour l’ensemble de l’année, la Capeb table sur une activité globale à - 1 %, dont - 2,5 % sur le neuf et 0 % sur l’entretien-amélioration. Pour l’heure, les prévisions sur les carnets de commandes sont largement pessimistes aussi bien dans le neuf que dans l’entretien-amélioration, quelle que soit la taille des entreprises et dans toutes les régions. L’entretien-rénovation est particulièrement touché avec 27 % des entreprises qui constatent une baisse de leurs carnets de commandes contre seulement 8 % qui déclarent une hausse. Ce qui pousse la Confédération des artisans à alerter de nouveau les pouvoirs publics sur la nécessité de clarifier et pérenniser les dispositifs de soutien du marché.

