Dans un contexte de crise de la construction de logements et dans un souci d’écoaménagement, Rémi Roche, président du Syndicat national des aménageurs-lotisseurs (Snal) Ile-de-France/Picardie, appelle à favoriser des opérations d’ensemble et à limiter les constructions diffuses échappant à toute programmation. Les résultats de l’étude, réalisée par le cabinet Adéquation sur « l’activité de l’individuel aménagé (1) à l’échelle du Bassin parisien », ne sont en effet pas bons.
Premier constat : en Ile-de-France, les mises en chantier de maisons individuelles (diffus et individuel aménagé hors individuel groupé) ont baissé de 5 947 en 2006 à 3 628 en 2012, le nombre de logements collectifs passant dans le même temps de 26 420 à 29 824. Second constat : la part de l’individuel aménagé au sein de la production de maisons individuelles a reculé, de 37 % en 2006 à 25 % en 2012.
Des lots à bâtir de plus en plus rares au sein des ZAC
Laurent Escobar, du cabinet Adéquation, rapporte qu’il est « de plus en difficile de produire au sein de ZAC où les lots à bâtir sont de plus en plus rares » et que « de trop nombreuses communes restent encore sous le régime de POS modifiés imposant des surfaces minima d’aménagement ne favorisant pas la densification ».
L’étude s’intéresse aussi au foncier consommé. Si l’on prend en compte non seulement l’Ile-de-France mais aussi la première périphérie du Bassin parisien (sud de l’Oise, est de l’Eure, de l’Eure-et-Loir et du Pithiverais), elle montre que sous l’effet conjugué de la baisse du nombre de mises en chantier et de la réduction des tailles de parcelles, l’individuel aménagé ne mobilise plus que 110 ha en 2012, contre 200 ha en 2006. Parallèlement, l’individuel diffus est tombé à 400 ha en 2012, contre 640 ha en 2006. Mais au final, la part de l’individuel aménagé diminue là aussi.
Le Snal veut donc peser pour une relance de l’urbanisme opérationnel, garant d’un urbanisme de projet et d’une consommation économe du foncier.