Le segment est sorti de sa niche

Extensions bois -

Face aux prix élevés du foncier et dans un marché du neuf toujours en berne, les projets d’extensions en bois se multiplient. Profitant de cette vague porteuse, de nouveaux intervenants apparaissent. Au négoce, également, de se positionner.

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L'extension bois séduit. S’il s’agit avant tout de profiter de la légèreté du matériau et de sa performance thermique intrinsèque, le prix du foncier et un marché de l’immobilier tendu jouent également en sa faveur. Pour Maxime Baudrand, prescripteur bois construction chez Atlanbois, « la densification urbaine est un levier à l’extension bois en hauteur et en largeur. Il existe un vrai gisement de foncier sur les toits ». Avec une vraie dimension géographique à prendre en compte pour les surélévations, qui répondent très souvent à un besoin en zone urbaine ou au sud de la Loire (du fait du peu de pente des toitures).

Le négoce doit adapter ses plans de vente

Cette extension à ossature bois peut prendre de nombreux visages ou usages : nouvelle pièce ou prolongement d’un lieu de vie avec une mise en œuvre facile et rapide qui va permettre la réalisation du chantier en site occupé. Dans le cadre d’une rénovation, la mise en place d’une surélévation-ex- tension bois est souvent complétée par la pose d’une isolation thermique par l’extérieur (ITE) sur le reste du bâtiment.

Considéré jusqu’à présent comme une niche, ce segment est désormais important et nombreux sont les acteurs souhaitant surfer sur cette vague plutôt porteuse. Ainsi, les charpentiers, longtemps un peu seuls sur le secteur, font face aujourd’hui à l’arrivée de constructeurs qui veulent prendre les parts de marché sur la maison à ossature bois (Mob) et, par prolongement, sur l’extension bois. D’ailleurs, Maxime Baudrand voit dans les projets d’extension « une clé d’entrée dans la construction bois encore relativement méconnue en France ». De son côté, Gwénolé Lees, directeur du marketing et du développement du groupe ISB, constate que si « la Mob représente environ 10 % des constructions neuves en France, les extensions en bois comptent, elles, pour environ 20 % des extensions ».

Le changement de nature des intervenants a une incidence sur le rôle du négoce. La plupart du temps, celui-ci doit se contenter des marchés de diffus alors que « le gros du marché se fait avec des modules préfabriqués vendus en direct par l’industriel vers le poseur », reconnaît Xavier Colin, responsable systèmes et projets de Metsä Wood. Ceci implique une adaptation du plan de vente de la part du négoce.

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PHOTO - 841038.BR.jpg PHOTO - 841038.BR.jpg (Photographer: Roland BOURGUET/© Roland BOURGUET)
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