Le projet de budget pour 1998 présenté par le nouvel exécutif régional est marqué par la volonté de relancer l'investissement. Les autorisations de programme, d'un montant de près de 13 milliards, progressent de 33 % par rapport à 1997. En revanche, les crédits de paiement diminuent de 2,9 % pour se situer à 8,9 milliards de francs.
Côté recettes, les taux de la fiscalité directe devraient être maintenus à leur niveau de 1997. « Pour ne pas être critiquable, nous avons retenu le cadrage de nos prédécesseurs, commente Jean-Paul Huchon, président du conseil régional. Malgré un délai très serré, l'exécutif a pu marquer de son empreinte ce projet de budget. Il propose l'instauration d'un abattement à la base pour le calcul de la taxe d'habitation due par les ménages les plus modestes. Quelques chapitres budgétaires enregistrent une forte augmentation des crédits. Les lycées, pour lesquels un grand emprunt de 12 milliards va être lancé (voir encadré), voient leur dotation (en AP) progresser de 60 % pour atteindre 5,3 milliards. Le secteur du logement connaît une évolution comparable : les crédits (en AP) passent de 450 millions à 700 millions. La région veut en effet accroître son effort en faveur du logement très social, réactiver les aides à la réhabilitation du patrimoine social. Elle annonce aussi des interventions nouvelles en faveur de la transformation de bureaux en logements.
Les orientations budgétaires seront débattues le 22 avril. Le lendemain, débutera la discussion sur le budget qui doit être voté avant le 30 avril.