Le négoce manque cruellement de bras

D’après l’Observatoire des métiers du négoce des matériaux de construction, le secteur a globalement du mal à recruter par manque de candidats. Trois métiers sont particulièrement touchés : magasinier, chauffeur-livreur et attaché technico-commercial.

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On parle de métier en tension lorsque le nombre de candidats est insuffisant par rapport à la demande. Force est de constater que cette définition colle parfaitement à la réalité du négoce. Mais le phénomène s’est aggravé d’après une enquête effectuée par Kyu Lab en avril 2021 pour l’Observatoire des métiers du négoce des matériaux de construction et la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP). « Alors que ces difficultés concernaient essentiellement le métier d’attaché technico-commercial (ATC), celles-ci se sont étendues à la majorité des autres métiers et particulièrement aux métiers de chauffeur-livreur, de manager d’équipe logistique et aux métiers de vendeur de salle d’exposition et vendeur comptoir. »

La difficulté de trouver un magasinier

Mais le niveau critique n’est pas le même d’un métier à l’autre. Ainsi d’après l’étude, c’est le métier de magasinier qui pose le plus de problème. « Alors qu’il compte le plus de salariés dans la branche (un peu moins de 20 000), près des deux tiers des entreprises ayant cherché à recruter ont rencontré des difficultés. » Il est suivi par les postes d'ATC et de chauffeur-livreur.

Accentuation du phénomène

Et ses tensions « devraient perdurer malgré la crise sanitaire », explique l’Observatoire. Elles pourraient « même s’accentuer ces cinq prochaines années tout particulièrement pour les métiers d’attaché technico-commercial, de magasinier et de chauffeur-livreur. » Avant de préciser : « près d’une entreprise sur deux ayant cherché à recruter sur ces métiers estime que leurs difficultés devraient s’accentuer. »

Les principales origines

Pour 16 % des entreprises interrogées, ces difficultés résultent du manque de personne formée à proximité. Mais ce n’est pas l’unique raison. D’après l’Observatoire, le phénomène est amplifié par le manque d’expérience des candidats (13 % des réponses), leurs exigences des candidats jugées trop élevées au regard des compétences (12% des réponses) et la concurrence avec les entreprises du secteur (10 % des réponses).

Augmentation des rémunérations

Pour y remédier, plus d’une entreprise sur cinq interrogée développe des process RH ou des actions de communication. L’Observatoire constate aussi que de nombreux négoces « tendent à baisser le niveau d’expérience demandé alors que paradoxalement, elles déclarent également augmenter les salaires (14%). »

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