Développer au sein de l'habitat privé une offre de logement à "loyer social" est devenu en France "un enjeu de société", a fait valoir mardi le mouvement Pact-Arim pour l'amélioration de l'habitat, réuni pour sa journée nationale à Rennes.
"La majorité des Français pauvres sont logés dans le parc privé. Sur 3 millions de foyers les plus pauvres, seul un million bénéficie d'un logement HLM", a indiqué Rémi Gérard, directeur général de la fédération nationale des Pact-Arim, qui réunit 145 associations d'aide aux logements réparties sur tout le territoire.
Non seulement le parc HLM ne suffit pas à loger les plus pauvres mais "beaucoup de personnes en difficulté ne trouvent pas à se loger", selon lui.
Pour améliorer la situation, les Pact-Arim souhaitent une réforme du dispositif fiscal Robien (avantages fiscaux aux propriétaires de logements neufs mis en location) avec pour objectif de "lier les aides fiscales à une contrepartie sociale (NDLR: des loyers moins élevés)". Il s'agit aussi de "mettre sur pied une garantie du risque locatif pour sécuriser le propriétaire" et de "développer le logement d'insertion (souvent construit et géré par les associations) en sécurisant les prêteurs".
Les Pact-Arim sont ainsi propriétaires de 10.000 logements pour les populations les plus en difficulté afin de les aider à s'intégrer et en gèrent 5.000 autres, appartenant au parc HLM ou privé. Ils améliorent ou adaptent également 100.000 logements par an, dont 60% occupés par leurs propriétaires à faibles revenus.