En cette année électorale, le logement arrive dans le trio de tête des priorités des Français, selon un sondage réalisé en janvier par TNS Sofres pour le promoteur immobilier Nexity. Ils sont 45% à citer le logement, avec une forte progression de +21% entre 2006 et 2005, toujours derrière l'emploi (72%) et les retraites (46%) mais bien devant la santé (33%), l'éducation (32%), les impôts (27%), l'environnement (26%), la justice (24%), la sécurité (20%). La mondialisation arrive en dernier avec 6%.
C'est le logement qui arrive en tête (36%) dans les dossiers où le futur président de la République pourra "modifier les choses en profondeur", devant la sécurité (30%), la justice, l'éducation et l'environnement (29%).
Alors qu'ils sont 64% à penser que les candidats à l'élection présidentielle ont pris conscience de la crise actuelle du logement, ils mettent en tête des mesures à prendre: "accroître le nombre de logements sociaux" (89%), juste devant "encadrer les prix des loyers et des transactions immobilières" (88%) et "construire davantage de logements en accession à la propriété" et "instaurer le droit au logement" (87%).
Pour y arriver ils sont 38% à demander de "démolir les immeubles dégradés pour reconstruire" et 29% pour "prévoir systématiquement 20% de logements sociaux dans les constructions nouvelles".
Plus concrètement, trouver un logement en France est "difficile" pour 87% des Français, mais 42% d'entre eux pensent que "la situation va s'améliorer", note l'étude.
Alors que 47% pensent qu'il est "très difficile" de trouver un logement, ils ne sont que 11% à penser que c'est "facile" et 3% que c'est "très facile".
Ce sont les logements pour les démunis qui sont le plus difficiles à trouver (pour 90% des personnes interrogées) devant le logement social (86%), le logement en location (75%) et le logement en accession à la propriété (64%). Ce dernier serait "le moins difficile à trouver".
Cependant, ce constat de difficulté à trouver un logement est relativisé pour l'avenir par l'optimisme des Français.
Ils sont 42% à penser que la situation va s'améliorer, en hausse de 8 points par rapport à janvier 2006, seuls 17% pensent qu'elle va se détériorer, en baisse de 11 points par rapport à l'année précédente, et 34% pensent qu'il n'y aura pas de changement.
Interrogés sur les mesures prises pour résoudre la crise du logement, ils sont 61% à penser que le gouvernement y accorde une "place importante" contre 34% qui pensent le contraire. Mais sur les quatre dernières années, "ils sont 71% à estimer que les mesures prises par le gouvernement sont "inefficaces", dont 26% "totalement inefficaces".
Sondage réalisé du 10 au 12 janvier par TNS Sofrès auprès d'un échantillon de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogées en face à face.
