A la fin du mois de janvier, Michel Chauvet, président de Soloc Rabotage depuis 2002 (85 millions d’euros de CA, 500 salariés, 320 machines dont 250 fraiseuses et 70 balayeuses) passera la main à son directeur général Cyrille Rose. Une transition en douceur donc. « Cela fait près de cinq ans que je prépare mon départ » explique Michel Chauvet.
Cyrille Rose connaît parfaitement le métier. Il a commencé sa carrière en 1997 chez STBR, un concurrent basé à Orléans détenu par sa famille, actionnaire majoritaire de Soloc depuis 2000. Après avoir fait ses preuves dans plusieurs métiers à Marseille, Béziers et Lyon, il est nommé en directeur d’exploitation en 2015. C’est à partir de cette date que Michel Chauvet et Cyrille Rose apprennent à se connaître en travaillant régulièrement ensemble. La confiance s’installe et, dans la perspective d’une nouvelle gouvernance, Cyrille Rose est nommé directeur général en janvier 2019. Dans le même temps, Amaury Lavoinne, précédemment directeur général de l’entreprise de bâtiment Avenel (Haute-Normandie) rejoint l’entreprise comme secrétaire général.
Pour leur baptême du feu, les dirigeants devront faire face à la crise de la Covid, dont l’impact a somme toute été limité sur l’entreprise. « Comme tout le monde, on a arrêté l’activité pendant le premier confinement mais on a repris l’activité en mai et on réalise un deuxième budget avec nos hypothèses et cette nouvelle feuille de route a été globalement respectée » explique Cyrille Rose. « Il y a eu un impact sur le chiffre d’affaires mais on n’a pas perdu d’argent en 2020, notamment grâce aux aides de l’Etat » complète Michel Chauvet.
Un simulateur pour le centre de formation
Pour l’avenir, la stratégie est de conforter la place de numéro un français de la location de matériel de rabotage de chaussée avec chauffeur. A l’export, Soloc s’est retiré de la Belgique en cédant son activité à un industriel en 2020. En revanche, le groupe compte se développer en Espagne où il occupe également la place de leader du marché avec quatre agences. « Nous sommes structurés pour absorber plus de chiffre d’affaires » assure Michel Chauvet. Le siège de Vigneux-de-Bretagne près de Nantes a d’ailleurs été agrandi avec une extension de 400 m2 inaugurée en juin dernier.
Pour faire face à ces propres besoins, le groupe a mis en œuvre depuis 2017 un centre de formation agréé par la Préfecture. Accueillant une cinquantaine de professionnels par an, ce centre est appelé à se développer. Soloc vient d’ailleurs d’investir dans un simulateur de pilotage de fraiseuse, un des deux existants en France. « Ce centre de formation doit contribuer à renforcer le sentiment d’appartenance et l’état d’esprit de l’entreprise » complète Cyrille Rose.