En dépit de l’impatience du secteur de la construction, la réunion ministérielle sur le logement qui s’est tenue à l’Elysée le 26 février, en présence notamment des ministres Cécile Duflot et Delphine Batho, n’a rien donné de concret. Les discussions ont bien sûr porté sur le plan de performance énergétique, dont on connaît les grandes lignes mais dont les détails et mesures concrètes de ce qui est affiché comme l’une des priorités du quinquennat de François Hollande sont attendues depuis maintenant plusieurs mois. Mais pas seulement.
L’idée était également de balayer plus globalement tous les leviers permettant de relancer à relativement brève échéance un secteur de la construction dont l’activité s’effrite au fil des mois. Parmi eux citons le développement du logement intermédiaire - notamment en instaurant les conditions d'un retour des investisseurs institutionnels dans le secteur - , la lutte contre les recours abusifs, l’allègement des normes, ou encore la TVA, sujet qui préoccupe beaucoup les entreprises de rénovation mais aussi les bailleurs sociaux et sur lequel les députés Christian Eckert et Thomas Thévenoud doivent rendre un rapport d’ici fin mars.
Selon nos informations, les arbitrages budgétaires devraient être rendus d’ici deux semaines, notamment sur les propositions mises sur la table par les ministres concernant la rénovation énergétique. Ce qui permettrait au gouvernement d’annoncer ensuite un plan d’urgence pour le logement, comprenant des mesures valables pour plusieurs années, le temps que les dispositions de la loi-cadre de Cécile Duflot qui sera votée cette année prennent leur plein effet.