Le CCCA-BTP fête ses 70 ans. Quel message souhaitez-vous faire passer à l’occasion de cet anniversaire ?
Le CCCA-BTP est un organisme de formation paritaire qui, depuis l’après-guerre, a toujours fait oeuvre d’anticipation et d’innovation au service d’un dispositif de qualification professionnelle répondant aux besoins des jeunes et des entreprises. Notre réseau est porteur d’un projet éducatif global. Grâce à la mobilisation des entreprises et des professionnels du BTP, nous formons des jeunes à une excellence professionnelle et à devenir des citoyens à part entière.
Le gouvernement souhaite doubler le nombre d’alternants d’ici 5 ans. Etes-vous satisfait de cette annonce ?
Oui, à condition que ce développement se fasse aussi au niveau qualitatif. Je crois au développement de l’apprentissage de filière qui ouvre des perspectives d’évolution aux jeunes. Un jeune qui entre en CAP doit pouvoir poursuivre vers un brevet professionnel, un BTS etc.
Historiquement, l’apprentissage a d’abord été l’apprentissage d’un métier. Et à mon sens, cette identité technique d’un métier doit être priorisée par les politiques dans le développement de l’apprentissage.
Comment les CFA doivent-ils évoluer pour rester attractif en cette période de crise ?
Nos centres de formation d’apprentis (CFA) doivent avant tout se rapprocher des entreprises. L’apprentissage est une co-formation qui associe un centre de formation et une entreprise partenaire. A ce titre, nous encourageons également nos CFA à s’ouvrir à la formation continue en proposant des formations adaptées aux besoins des entreprises.
Les CFA vont également poursuivre leur travail sur la qualité. En amont de la formation en participant à l’orientation des jeunes et, pendant l’alternance, en continuant à développer une pédagogie adaptée aux profils des jeunes, aux évolutions des techniques, des métiers, de la prévention des risques.
Nous misons également sur l’ouverture de nos CFA à l’Europe. Des échanges existent déjà mais nous espérons créer des CFA européens.