Le constructeur Kazal prend le marché de la maison individuelle à contre-pied

Alors que le marché de la maison individuelle est toujours en berne, un nouvel acteur vient de faire une entrée remarquée en développant, sur l'ensemble de l'arc Atlantique, la technique Weberhaus du mur fermé, très répandue en Allemagne depuis 20 ans.

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Les maisons Kazal sont conditionnées à des impératifs techniques comme la longueur des murs préfabriqués en usine.

«En février 2014, j’ai eu l’opportunité de reprendre le site de production de JPB Construction, à Bressuire (Deux-Sèvres). Ce site de 4 000 m2 de surfaces couvertes était dans un très bon état et, avec sept salariés, nous l’avons remis en marche» témoigne Arnaud Marchand, P-DG de Kazal Industrie, qui a investi 3,5 millions d’euros avec l’aide de trois fonds d’investissement.

Dans le même temps, la jeune société, qui a implanté son siège social et son bureau d’études à Pacé (Ille-et-Vilaine), décroche un marché de taille. Sous-traitant de second rang d’Ossabois, elle devra livrer en sept semaines 25 000 m2 d’ossatures bois sur le Center Parc de la Vienne, soit 220 semi-remorques. «Ce marché nous a confortés dans l’idée de nous lancer dans les logements groupés pour bailleurs sociaux en contractant général» commente Arnaud Marchand.

90% de la maison fait en usine

De fait, le mode constructif de Kazal présente de sérieux avantages. «A partir d’une modélisation 3D, 90% de la maison sont faits en usine et nous livrons des produits clés en main dans les quatre mois à partir de l’obtention du permis de construire» assure l’entrepreneur. Aujourd’hui, à partir de ses agences à Lorient, Vannes, Nantes, Rennes, Fougères, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Rouen et Le Havre, Kazal a déjà livré 60 maisons.

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Fabrication d’un mur à l’usine de Bressuire, dans les Deux-Sèvres. Fabrication d’un mur à l’usine de Bressuire, dans les Deux-Sèvres.

Un catalogue volontairement limité

Avec une consommation moyenne de 38 kWep/m2, elles surpassent de 20 à 40% les objectifs énergétiques de la RT 2012. «On est performant, mais ce sera différenciant lorsqu’on atteindra le niveau Bepos. Pour l’heure, nos clients veulent avant tout des garanties sur le coût et les délais» explique Arnaud Marchand. Pour cela, le constructeur propose un catalogue, volontairement limité pour correspondre à l’outil de production et optimiser les achats. La recette semble prendre. La jeune société, qui compte déjà 50 salariés, table sur 7 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015. A partir de 2017, elle espère pouvoir construire 400 maisons par an.

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