Un code de bonne conduite. C’est ce que souhaitent mettre en place le nouveau président et le directeur général du groupe Vinci qui ont décidé symboliquement de vendre le fameux hôtel particulier du 19, rue Balzac, dans le VIIIe arrondissement de Paris. Ce véritable palais présidentiel avait été acheté par Vinci il y a plus d'un an, à la demande d'Antoine Zacharias.
Désormais, le président siègera en banlieue, à Rueil-Malmaison, comme les cadres de la maison mère.
Une page est clairement en train de se tourner. Ce n’est pas tous les jours qu’un conseil d’administration s’oppose aux prétentions démesurées de son président. L’épisode est même unique dans les annales de l’économie française. Et pourtant, les polémiques sur les conditions de départ des grands patrons ne datent pas d’hier. Souvenez-vous de Philippe Jaffré (Elf Aquitaine) en 1999, de Jean-Marie Messier (Vivendi) en 2002 ou encore de Daniel Bernard (Carrefour) l’année dernière.
A cette liste il convient malheureusement d’ajouter le nom d’Antoine Zacharias et de son groupe Vinci. Souhaitons que Xavier Huillard ait raison lorsqu’il déclare aux Echos être convaincu que "l’histoire ne retiendra que l’œuvre exceptionnelle d’Antoine Zacharias, capable de forger le premier groupe mondial de construction et de concessions à partir d’entreprises du BTP issues des groupes Vivendi et Suez".
Jean-Philippe Defawe est rédacteur en chef du Moniteur-expert