Le chargement par induction électrise l'outillage électroportatif

Une innovation de chez Bosch ouvre la voie à une standardisation des chargeurs de batteries.

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Il suffit de poser l'outil sur un socle pour que la batterie se recharge

L'arrivée des batteries électriques au lithium ion a permis aux outils électroportatifs de s'affranchir du câble. Les outils sans fils représentent aujourd'hui 43% des ventes, un succès qui s'explique par la liberté de mouvements qu'ils procurent. Revers de la médaille : les batteries doivent être rechargées par des chargeurs incompatibles d'une marque à l'autre, voire d'une génération à l'autre. L'Allemand Bosch innove en proposant, pour la première fois dans ce secteur, un chargement par induction. « Il suffit de poser l'outil sur un socle dédié pour que la batterie se recharge » s'enthousiasme Henk Becker, en charge du développement de l'outillage électroportatif chez Bosch.

Le transfert d'électricité dans l'air, sans passage par un câble, est un phénomène bien connu depuis le XIXème siècle. Le principe est celui du courant induit : une bobine électrifiée par un courant alternatif va émettre un champ magnétique. Ce champ, quand il traverse une seconde bobine placée plus loin, va y créer un courant électrique d'autant plus faible que les deux bobines sont éloignées. Pour corriger cette déperdition, les équations de Faraday proposent d'augmenter la fréquence du courant alternatif dans la première bobine. C'est cela que les technologies modernes rendent aujourd’hui possible. Les composants électroniques actuels permettent d'atteindre des fréquences de 200 voire 500 kHz suffisantes pour transférer sans fils des dizaines de Watt sur des dizaines de centimètres. Pour la batterie d’un outil électroportatif, il faut environ 50 W sur 3 à 4 centimètres. Faisable. Mais dangereux. « 50 Watt est une puissance qui peut provoquer des accidents » prévient Bosch. D'où l'incorporation d'un système de reconnaissance : le socle émettra son courant induit si, et seulement si, il reconnaît le récepteur qu'on y pose, en l'occurrence une batterie Bosch.

Est-il envisageable d'étendre cette reconnaissance à d'autre marques en faisant de ce code un standard commun à tous les fabricants ? « Cette technologie peut effectivement constituer un premier pas vers une standardisation du chargement des batteries » admet Henk Becker, qui dans un premier temps va réserver l'exclusivité de cette invention aux batteries 18 V de la gamme d’outil professionnels Bosch.

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