
Quel est l’objectif de ces championnats de France ?
Cette manifestation permet avant tout de mettre en avant la compétence de nos personnels et le savoir-faire du travail en hauteur chez les cordistes, dans les entreprises et le personnel intérimaire. C’est un évènement fédérateur attendu avec impatience. En 2011, 50 participants étaient inscrits, plus de 70 sont attendus cette année. Quatre épreuves de qualification permettront aux huit meilleurs cordistes d’accéder aux quarts de finale. Dans une seconde phase, ces huit finalistes s’affronteront sur un parcours très complet, mêlant ascension, traversée, passage de fractionnement. S’ajoutent des épreuves par équipe qui permettront de distinguer l’entreprise championne de France.
Comment se porte le métier cordiste ?
Nous observons, non pas une pénurie de main-d’œuvre, mais une pénurie de travaux. Surtout dans le secteur des travaux publics (protection contre les risques naturels). L’activité bâtiment se porte mieux. Malgré tout, l’attrait pour cette profession est réel. Les demandes de formation sont importantes. Le CQP cordiste (certificat de qualification professionnelle) est le plus demandé par rapport aux autres CQP dans le bâtiment : 700 personnes sont formées par an. Mais le turn over est important.
Quelles sont les priorités du syndicat ?
Nous sommes très occupés à faire la promotion de la certification qualibat (1452) « travaux d’accès difficile ». Créée en août 2009, peu d’entreprises sollicitent cette certification qui n’est pas encore assez connue. Seulement une dizaine d’entreprises en disposent. Pour être éligibles, les entreprises doivent investir en temps et en organisation, et elles sont soumises à des audits réguliers permettant de vérifier la maîtrise complète de leurs procédures de réalisation. Et beaucoup de maîtres d’ouvrages méconnaissent cette qualification. Nous allons davantage accompagner les entreprises dans le montage de leur dossier. Nous travaillons également sur la justification des interventions sur cordes, indispensable avant toute opération. Un guide est en préparation où l’objectif est de proposer une méthode d’évaluation préalable comparée des risques. Ce fascicule, destiné aux préventeurs et aux entreprises sera diffusé courant 2012.