A la suite de désordres de décollement de carreaux attribués à l'hydratation insuffisante du ciment - dont le mortier a été réceptionné sec sur le chantier et mis en oeuvre sans l'adjonction d'une quantité d'eau suffisante - la responsabilité du carreleur est retenue. Ce dernier invoque la responsabilité du vendeur et celle du fabricant du mortier auxquels il reproche une absence d'information relative au taux d'humidification du mortier qui n'était connu que d'eux.
QUESTION Y avait-il défaut d'information engageant la responsabilité du fabricant et du vendeur ?
REPONSE Non. L'entrepreneur professionnel de carrelage, traitant de marchés importants, devait vérifier que le taux d'humidification était suffisant.
COMMENTAIRE On ne sait si la responsabilité du carreleur était décennale ou de droit commun mais peu importe. Certes, le constructeur peut se prévaloir d'un défaut d'information ou d'une information insuffisante du fabricant ou du vendeur mais à la condition que les particularités du produit le justifient. En l'espèce, le mortier n'était pas prêt à l'emploi lorsqu'il a été livré. Le carreleur, professionnel confirmé, devait donc vérifier l'existence d'un taux d'humidification suffisant avant de le mettre en oeuvre.