Les tensions de trésorerie sont, par les temps qui courent, la norme dans le BTP. Une nouvelle étude (1) vient le confirmer, au niveau européen, celle d'Intrum Justitia, société basée en Suède et spécialisée dans la gestion du crédit. Il en ressort que les secteurs de la construction, de l'éducation et de la santé sont les plus exposés aux impayés et aux retards de paiement. "Ces secteurs déclarent que les retards de paiement affectent leur capacité à conserver leurs collaborateurs ou à en recruter de nouveaux, détaille Intrum Justitia. Dans la construction et l'éducation, une entreprise sur deux affirme en outre renoncer à embaucher en raison notamment de retards de paiement."
Les PME et ETI particulièrement touchées
Les chiffres de l'étude sont parlants. Dans le BTP, 64% des credit managers estiment que retards de paiement et impayés entravent la croissance de leur entreprise. Pour ce qui est de la France, Intrum Justitia note la fragilité des PME et ETI du secteur, éprouvées par plusieurs années de crise, et handicapées par le "positionnement de plus en plus fréquent des grandes entreprises sur des marchés publics locaux". Au sujet des marchés publics, Intrum Justitia note que les entreprises qui travaillent le plus avec la sphère publique doivent "faire face à des délais plus longs".