Conduite par le président du Medef, Pierre Gattaz, une délégation comprenant une vingtaine d'entreprises, parmi lesquelles figurent EDF, Eiffage ou encore Vinci, doit se rendre à Londres jeudi 21 juillet. Elle doit notamment rencontrer le maire adjoint de la ville en charge des entreprises, Rajesh Agrawal et visiter le London Stock Exchange (LSE). Des rencontres dans le domaine du digital sont aussi prévues.
"Face au Brexit, nous devons éviter un double danger, celui d'une période prolongée d'incertitude et celui de propositions unilatérales, de concessions déséquilibrées (lors des négociations entre Londres et Bruxelles, NDLR) qui pénaliseraient nos entreprises", a déclaré Pierre Gattaz lors d'un point presse.
Le Medef plaidera dès lors auprès des autorités britanniques pour que celles-ci "ne prolongent pas la période d'attente de déclenchement de la procédure de retrait" du Royaume-Uni.
"Le Brexit peut aussi être une opportunité pour notre pays, si nous mettons en place rapidement des mesures fiscales, sociales et d'aménagement sur les infrastructures, les établissements d'éducation indispensables à notre attractivité", a-t-il ajouté.
"On a une opportunité formidable de récupérer un certain nombre d'activités à condition de faire le marketing de la France", a-t-il insisté, appelant à "proscrire" l'annonce de nouvelles taxes.
Environ 3.200 filiales d'entreprises françaises sont implantées au Royaume-Uni, et y emploient 400.000 salariés, a indiqué de son côté Arnaud Vaissié, PDG d'International SOS et président de CCI France International. Le chiffre d'affaires français au Royaume-Uni s'élève à 113 milliards d'euros et le britannique en France à 80 milliards d'euros. Mais soulignant que le pays restait la cinquième économie du monde, il a appelé à faire en sorte de garder une "coopération forte" avec Londres.