Le BTP attend des mesures concrètes du gouvernement

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Service photo de l'Elysée – P. Segrette

Rassurés par le discours de Nicolas Sarkozy sur la politique du logement, vendredi 28 novembre, à Meaux, les responsables du secteur du bâtiment et de la promotion immobilière attendent toutefois des mesures concrètes du plan de soutien à l'activité économique annoncé pour le 4 décembre par le Président de la République.

Rendez-vous le 4 décembre. A cette date, le chef de l'Etat annoncera "un plan de soutien très puissant à l'activité économique" a-t-il annoncé à Meaux dans un discours sur la politique du logement.

Ce plan, très attendu, devrait soutenir en priorité l'investissement des entreprises, notamment dans le bâtiment et l'automobile mais aucun détail supplémentaire n'a été donné à l'exception d'une autre annonce évoquée récemment par Nicolas Sarkozy – celle d'un "plan de relance des infrastructures" - qui consisterait concrètement en une mise en chantier accélérée des programmes déjà prévus (routes, ferroviaire, etc.) pour aider le BTP à traverser la crise.

Une chose est sûre : ce plan global devra s'inscrire dans le cadre des initiatives coordonnées au niveau de l'Union européenne qui seront examinées par les ministres des Finances des 27 à Bruxelles mardi.

Les professionnels attentifs

"Il y a eu la réaffirmation d'un soutien fort au logement. Nous espérons maintenant qu'il y ait des mesures ciblées fortes le 4 décembre même si l'idée d'une baisse temporaire du taux de TVA pour les logements neufs semble écartée", a déclaré à l'AFP Didier Ridoret, président de la Fédération nationale du bâtiment (FNB).

De son côté, le président de la Fédération des promoteurs-constructeurs (FPC) Jean-François Gabilla réitère ses trois demandes: "la TVA à 5,5% pour l'achat de logements neufs par les ménages respectant le plafond de ressources du prêt à taux zéro (PTZ), le doublement du montant de ce PTZ et celui du plafond de l'exonération d'impôts pour l'investissement locatif".

Interrogé sur le souhait de Nicolas Sarkozy "que les prix de l'immobilier baissent", M. Gabilla a répondu que les promoteurs allaient "essayer de minorer les coûts de construction". Mais il faut pour cela que "les collectivités locales rendent plus disponibles des terrains à bâtir, notamment dans les grandes agglomérations où le besoin de logements est le plus pressant", a-t-il demandé.

A la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM), son président René Pallincourt plaide également pour "l'augmentation du PTZ, un levier essentiel pour relancer le marché".

Mais il est très sceptique sur les objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement, notamment pour les investissements en matière d'économies d'énergie. Il estime qu'ils sont "trop ambitieux" et qu'ils "seront difficiles à réaliser sauf à des prix que les propriétaires ne pourront pas assurer financièrement".

Enfin, de son côté, le Syndicat National des professionnels de l’Aménagement et du Lotissement (Snal) a tenu à réagir au discours de Nicolas Sarkozy en mettant l'accent sur la pénurie de foncier. Le Snal souhaite la mise en oeuvre "d’une véritable politique foncière par les collectivités locales" et demande aux pouvoirs publics "de prendre les mesures qui permettent aux Français d’acheter les terrains à bâtir".

Jean-Philippe Defawe (avec AFP)

Voir l'intégralité du discours de Meaux

Lire aussi l'article : Nicolas Sarkozy veut la baisse des prix de l'immobilier

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