Le BHV lance une vaste opération de rénovation

Les grands magasins BHV, filiales du Groupe Galeries Lafayette, vont adopter un nouveau concept autour de la "maison pratique" et la "maison déco", pour redynamiser cette enseigne en déclin ces dernières années.

Faute d'avoir su trouver sa place au milieu des nouvelles enseignes spécialisées et des autres grands magasins tournés vers le luxe, le BHV vient de vivre plusieurs fiascos commerciaux qui l'ont plongé dans le rouge, et fait craindre le pire pour l'avenir de cette enseigne âgée de 150 ans.

Si la Samaritaine, autre grand magasin déficitaire, doit fermer pour travaux plusieurs années, le groupe Galeries Lafayette est bien décidé à relancer le BHV, fort de 15 magasins et 3.900 personnes.

Le groupe investira à cette occasion plus de 45 millions d'euros, a expliqué le nouveau président du BHV Paul Delaoutre au cours d'une conférence de presse.

En 2004, le BHV a perdu plus de 8 millions d'euros, après avoir dépensé plusieurs millions notamment pour un mobilier "branché" mais pas forcément efficace pour les ventes.

Maintenant le groupe "avance à toute vitesse" sur son nouveau concept, doté d'une nouveau décor, et centré sur l'offre de conseils et de produits "pro" en cuisine, salle de bains, dressing, décoration et bricolage. L'environnement sera moins luxueux que l'enseigne Galeries Lafayette Maison mais pas bas de gamme, a expliqué M. Delaoutre.

Trois premiers magasins du réseau seront rénovés en 2006 selon le nouveau concept, comme un test grandeur nature, et le magasin historique de la rue de Rivoli sera en partie réaménagé.

A Paris, où l'enseigne possède de nombreux biens immobiliers, le BHV va ouvrir en face du magasin Rivoli un nouvel espace d'habillement pour hommes sur 4.000 m2 et plusieurs niveaux, ainsi qu'une grande surface alimentaire dédiée à l'alimentation santé et bio notamment.

Le groupe espère parvenir à un résultat proche de l'équilibre en 2006 et l'atteindre en 2007.

Les déboires de la Samaritaine pourraient profiter au BHV, situé à un kilomètre au bout de la même rue de Rivoli. Le magasin Rivoli (339 millions d'euros de ventes au détail TTC soit la moitié des ventes de l'enseigne), pourrait récupérer "3% à 5% de chiffre d'affaires supplémentaire" en cas de "fermeture définitive" de la Samaritaine, selon M. Delaoutre.

Trois autres magasins vont fermer, l'un provisoirement pendant des travaux, l'autre pour déménager à quelques kilomètres. Enfin celui du centre commercial Belle-Epine (Val-de-Marne), responsable de la plupart des pertes du groupe (6 millions EUR de déficit) en 2004, sera transformé en Galeries Lafayette.

Laurence BENHAMOU (AFP)

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