Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle des jeunes, veut en accompagner 800 000 dans les cinq ans

Le 30 juin, Jean Louis Borloo a présenté en conseil des ministres son plan national de cohésion sociale. Laurent Hénart, secrétaire d'Etat l'Insertion professionnelle des jeunes, a détaillé pour "Le Moniteur", dans son numéro du 2 juillet le volet emploi de ce plan

Quels sont les objectifs du plan emploi?

En finir avec la persistance du chômage des jeunes âgés de 16 à 25 ans sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification. 40% sont sans emploi, et ce durant plusieurs années. C'est notre cible prioritaire et l’une des ambitions majeure du plan national de cohésion sociale engagé sous l’autorité de Jean-Louis Borloo. Nous nous sommes donné comme objectif d'accompagner 800 000 jeunes dans les 5 ans.

Comment allez vous faire pour accompagner ces jeunes?

Deux règles: tout jeune bénéficiera à la fin de son accompagnement d'un contrat de travail comprenant soit une formation alternée (contrat d'apprentissage ou de professionnalisation) soit une formation différée (dans le cadre du contrat jeune par exemple). Seconde règle: Chaque jeune bénéficiera d'un accompagnement individuel. Dès l'instant où il a défini son projet, un professionnel l'aidera et le suivra jusqu’au terme de la période d’essai suivant son embauche. Ce sera son référent. A côté des professionnels issus des missions locales, des agences locales pour l’emploi (ANPE) et des permanences d’accueil, d’information et d’orientation,(PAIO), nous allons lancer un plan de recrutement de 3 000 personnes, notamment auprès de seniors qui ont une expérience en la matière. Chaque accompagnant pourra suivre une cinquantaine de jeunes au maximum.

Allez vous créer de nouveaux contrats de travail?

Non, pas pour le secteur marchand. Nous optimisons les contrats existants que sont les contrats d'apprentissage, les nouveaux contrats de professionnalisation ou le contrat jeunes en entreprise. Ce dernier dispositif est bien accueilli par les entreprises: Depuis 2002 il a permis 160 000 embauches, dont plus d'une sur cinq dans le BTP. Nous voulons le recentrer sur les jeunes sans qualification, en leur accordant, via le nouveau Dif (droit individuel à la formation), un droit accru à la formation.

Propos recueillis par Dominique Le Roux

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