Cinq ans après les premières applications de la loi sur la sécurité et la protection de la santé, les coordonnateurs (CSPS) poursuivent un double travail de clarification à la fois sur l'interprétation des textes, récents et parfois complexes, et sur la perception de leur mission par les maîtres d'ouvrage, maîtres d'oeuvre et entreprises. Le conseil général de l'Hérault vient ainsi d'organiser un colloque, en collaboration avec « Le Moniteur », ainsi qu'avec la direction régionale du travail, le bureau Veritas, la Cram et l'OPPBTP.
Plus de deux cents personnes, coordonnateurs et représentants de maîtres d'ouvrage notamment, ont participé à ces échanges. Ils ont permis d'examiner successivement les obligations et responsabilités des maîtres d'ouvrage, des coordonnateurs et des maîtres d'oeuvre. Robert Piccoli, chef de bureau des locaux-chantiers-bâtiment au ministère de l'Emploi et de la Solidarité, qui figure parmi les auteurs des textes, a apporté de nombreuses clarifications.
Cette rencontre s'appuyait sur plusieurs initiatives lancées par Gilbert Peytavin, recruté en septembre 1996 comme CSPS au sein des services techniques du département, après une carrière de chef de travaux et de formateur. Sa démarche a été essentiellement pédagogique. Il a élaboré un cahier de procédures. De la détermination de la catégorie de la mission CSPS à la conservation du registre-journal, chaque étape est délimitée. De plus, des fiches précisent les volets les plus importants. Gilbert Peytavin a aussi activement contribué à des actions de formation, montées au Centre national de la fonction publique de Montpellier.
Au total 138 ingénieurs et techniciens de Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d'Azur ont été formés à la CSPS de niveaux III et II. « Ce sont des hommes ressources dans leur service », explique Gilbert Peytavin.
Les démarches pour faire progresser l'application de la loi et pour donner toute leur place aux coordonnateurs sont multiples. Une association nationale des CSPS de la fonction publique territoriale est ainsi en gestation, à l'initiative de Montpelliérains. Et la très active section Languedoc-Roussillon de l'Afco (Association française des coordonnateurs), qui rassemble les libéraux, occupe aussi le terrain.
Par exemple, en juin dernier, avec une réunion exclusivement consacrée au DIUO (dossier d'interventions ultérieures sur l'ouvrage) qui a réuni également plus de 200 personnes, là aussi pour clarifier un volet souvent confus de la loi.