Le bilan d'exécution des trois premières années du contrat de Plan Etat-région Languedoc-Roussillon a été l'occasion de préciser les conditions dans lesquelles se concrétise l'avance remboursable apportée par le conseil régional. En effet, pour limiter l'effet négatif du prolongement d'un an, de fin 1998 à fin 1999, de la durée du contrat de Plan, qui a commencé en 1994, la région Languedoc-Roussillon a inscrit à son budget primitif une somme de 290 millions, financée par l'emprunt.
Après plusieurs mois de négociations avec le ministère des Finances, via le secrétariat régional aux affaires régionales, la manière dont la région va anticiper sur certains financements s'est précisée. Sur un total de 290 millions de francs, 90 millions vont être affectés en 1997, en avance de crédits de paiement sur la part de l'Etat, au volet routier du contrat de Plan. L'Etat a donné son accord sur le principe de cette avance, avec un remboursement « au franc le franc ». En revanche, l'Etat n'a pas accepté que la même formule d'avance remboursable soit étendue à ses investissements dans les bâtiments universitaires, même si la région souhaite donner aussi un coup de pouce dans ce secteur. Elle pourra toutefois consentir ces avances au universités qui se porteraient maîtres d'ouvrage.
Globalement, l'exécution à fin de 1996 d'un contrat de Plan d'un total de 6 milliards de francs est jugée satisfaisante par les deux parties, Bernard Monginet, préfet de région, et Jacques Blanc, président du conseil régional. La région a engagé 70 % et mandaté 43 % de sa part. L'Etat a engagé 44 % de ses crédits contractualisés et en a mandaté 25 %.
Pour le volet routier, également financé par les départements et autres collectivités, les crédits engagés représentent 45 % d'un total de 2,3 milliards de francs et les crédits mandatés 25 %. En fait, n'ont commencé, de 1994 à 1996, que les travaux d'opérations étudiées antérieurement à 1994.
Pour les constructions universitaires, les 827 millions de francs de crédits sont engagés à 56 % et mandatés à 36 %. Avec 2,5 % des 147 millions de francs de crédits mandatés, le retard le plus marquant concerne la maîtrise et la gestion de l'eau, notamment la construction du barrage de La Galaube, dans l'Aude. « Ce sont des opérations aux préparatifs particulièrement longs et complexes », explique le préfet de région.
PHOTO : RN109 au nord de Montpellier, une des opérations qui doivent bénéficier de l'avance de crédit consentie par la région .