La pose a été effectuée le 26 avril dernier par Denis Maitre, directeur de l'activité Granulats et Bétons de Lafarge en France en présence de Olivier Demazières, Secrétaire Général de la Préfecture du Var, Josette Pons, député du Var, Jean Michel, maire de Signes et Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var.
La carrière d'Hugueneuve à Evenos étant arrivée en fin d'exploitation, l'ouverture du site de Croquefigue permettra à Lafarge d'assurer la continuité d'approvisionnement en granulats des professionnels du BTP varois.
Gisement de calcaire urgonien, la carrière de Croquefigue servira l'ensemble du marché de la construction du Var (Toulon, Saint-Cyr, La Seyne-sur-Mer, La Ciotat...). Le site couvre une superficie totale de 73 ha pour une surface d'extraction de 33 ha. Il est destiné à produire des matériaux d'emploi noble (gravillons et sable pour le béton, la préfabrication, le béton prêt à l'emploi) à hauteur de 70%. Les 30 % restants seront employés pour des produits routiers. Outre l'extraction et le traitement de granulats, le site pourra accueillir à moyen terme des industries connexes, comme des unités de préfabrication ou de production de béton prêt à l'emploi.
L'implantation de la carrière de Croquefigue représente un investissement de 30 millions d'euros, le plus important pour Lafarge en France dans le domaine du granulat en 2010. Son activité créera environ 20 emplois directs et génèrera plus de 80 emplois induits.
Développement durable
L'installation du site de Croquefigue a été pensée et réalisée dans le respect d'une démarche qualité visant à préserver ses spécificités, notamment en matière de biodiversité.
Ainsi, une réserve naturelle a été créée afin de mettre à l'abri les zones de floraison de Gagée de Granatelli, une espèce végétale rare protégée au niveau national. De même, la zone d'extraction a été réduite pour préserver des secteurs riches en biodiversité : chauve-souris (chiroptères), faune d'insectes (entomofaune), rapaces (Circaète Jean-le-Blanc...)... Enfin, les vallons environnants ont été remis en culture (blé, luzerne...) et reviennent à leur usage initial pour le maintien de milieux ouverts favorables à la biodiversité.
En concertation avec les partie-prenantes locales, des réserves collectant les eaux de ruissellement, d'une capacité totale de 17 000 m3, ont été creusées. Elles sont mises à disposition des pompiers afin de lutter contre les incendies. Pour sa part, le mas existant a été restauré et accueillera des projets pédagogiques valorisant les vestiges archéologiques découverts sur le site : des fouilles récentes ont permis de mettre à jour des restes de fours à chaux et de charbonnières, témoignages du passé industriel du terrain depuis le XVIIIème siècle.