La prise de conscience environnementale a eu un effet évident sur la bonne tenue du marché de l'éclairage à faible consommation énergétique. Toutefois, Philippe Dramard, directeur marketing de General Electric Lighting France, estime que « les fabricants n'ont attendu ni le Grenelle ni la directive EuP pour offrir des solutions plus performantes. La filière y travaille depuis près de trente ans avec l'halogène notamment ». La réglementation a aussi joué son rôle d'accélérateur dans les changements technologiques. Jean-Marc Deck, responsable technique national d'Osram, constate que « les gros changements des six derniers mois découlent surtout de l'aspect réglementaire » et, désormais, concernent aussi le segment résidentiel. « Depuis longtemps, Sylvania s'est positionné sur les familles à faible consommation d'énergie pour les restaurants, bureaux et hôtels par exemple. Aujourd'hui, le marché entame un nouveau virage avec une offre pour le grand public. »
Pour Loïc Boissavy, chef de marché éclairage chez Sonepar France, cette situation implique encore davantage le distributeur. « Les réponses sont anciennes, mais la problématique est nouvelle. Chaque technologie (halogène, fluocompacte et Led) a ses avantages. À nous d'être force de proposition »,juge-t-il. Jean-Marc Deck précise que « l'évolution réglementaire remet en cause nos habitudes de production. Le calendrier est clair. Du 1er septembre 2009 au 1er septembre 2016, tous les ans, une partie des lampes à incandescence vont disparaître en fonction de la classe énergétique de la lampe. Le challenge ? Tenter de pallier la disparition progressive de ces sources... sans pénaliser l'utilisateur ».