Jurisprudence

La réalité du projet de la collectivité doit être bien établie

Droit de préemption -

 

Réservé aux abonnés
Urbanisme
Conseil d'Etat (CE)Décision du 2020/07/15N°432325

Le maire d'une commune a exercé son droit de préemption sur une parcelle appartenant à EDF en vue d'y construire des logements et répondre ainsi à l'objectif du programme local de l'habitat (PLH) de proposer une offre suffisante. Les acquéreurs évincés ont demandé l'annulation de cette décision, estimant que ce projet n'était pas suffisamment précis à la date d'exercice du droit de préemption.

Question

En l'espèce, la réalité du projet de la commune était-elle suffisamment établie pour cette parcelle ?

Réponse

Non. Le Conseil d'Etat estime que, si la commune fait bien apparaître la nature du projet, « il ne ressort cependant pas du [PLH] qu'il envisagerait, dans le secteur de la parcelle préemptée, la construction de logements pour en accroître l'offre ». De plus, le schéma de faisabilité établi en vue de la construction de logements était très succinct et de fortes contraintes techniques s'opposaient à la réalisation d'un tel projet sur cette parcelle. Celle-ci était, entre autres, située dans la zone de dangers d'une centrale hydroélectrique et à proximité d'une plate-forme chimique ne permettant la construction d'habitations que sous réserve de mesures de confinement particulières. De plus, la parcelle a été revendue par la commune à un établissement public foncier dans un but de réserve foncière.

, mentionné aux Tables.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !
Détectez vos opportunités d’affaires