Nationale 7, la route des vacances chantée par Charles Trenet, s’est « transformée au fil des ans en un axe quasi autoroutier, créant une véritable coupure au sein des villes qu’elle traverse », constate Christian Favier, président du conseil général du Val-de-Marne.
Aussi, dans la traversée du Kremlin-Bicêtre et de Villejuif, la RN 7, devenue la RD 7, fait-elle l’objet d’un programme visant à la transformer en « une grande et belle avenue, où l’effet de coupure entre les deux rives sera atténué, la circulation apaisée et la pollution réduite ».
De la Porte-d’Italie à la station de métro Léo-Lagrange, le projet, imaginé par Bruno Fortier (urbaniste) et Michel Pena (paysagiste), fait la part belle aux essences méditerranéennes. Des alignements de pins parasols et de chênes verts protégeront les trottoirs et les pistes cyclables. Au nombre de cinq cents, ils sont actuellement cultivés en Italie. Des amandiers et des micocouliers orneront les places et les carrefours. Outre leur apport esthétique, ils feront office de véritables boucliers écologiques protégeant de la pollution et du bruit.
Deux fois deux voies
La chaussée sera ramenée à 2 × 2 voies, et une voie sera dédiée aux bus entre le carrefour Eugène-Thomas et la porte d’Italie, en direction de Paris. Des places de stationnement seront réservées aux livreurs et aux personnes handicapées. Ces aménagements s’accompagneront de la suppression des viaducs et des passages souterrains.
Le projet comprend aussi l’élargissement des trottoirs avec la création de pistes cyclables, une dans chaque sens. Il est prévu également davantage de traversées sécurisées pour faciliter la circulation des piétons et des cyclistes.
Deux maîtres d’ouvrage
Au Kremlin-Bicêtre, la requalification est sous maîtrise d’ouvrage directe du conseil général, alors qu’à Villejuif, la maîtrise d’ouvrage est assurée par Sadev 94 en tant qu’aménageur des ZAC des Guipons et Pasteur, situées le long de la RD 7.
Les travaux, réalisés par les entreprises Jean Lefebvre au nord et Colas au sud, devraient être achevés en septembre 2012 (en mars 2013 pour les plantations). Ils se montent à 25 millions d’euros TTC, financés à 70 % par le département et à 30 % par la région.
