La différence entre les pavés et les dalles n’est pas seulement dimensionnelle, mais aussi d’usage. Ce sont donc des produits bien distincts, « les normes sont d’ailleurs différentes dans les deux cas », souligne Marc Lainé, secrétaire général de la FIB (Fédération des industries du béton). En terme de débouché, on distingue deux grands segments : les espaces publics (voie piétonne, voierie) et les espaces privatifs (aménagement de jardin, terrasse, bords de piscine). Dans le premier cas, les entreprises de pose sont les entreprises de TP, et dans le second, principalement des entrepreneurs paysagistes. Même s’il existe des négoces spécialisés TP, les achats directs auprès des exploitants de carrières ou leurs intermédiaires prédominent souvent sur les marchés de génie civil et de voierie. En revanche, depuis une quinzaine d’années, les généralistes matériaux ont bien développé leur rôle auprès des paysagistes, sur un marché bénéficiant de l’engouement des ménages pour le jardin et la décoration. Mais ces travaux d’agrément ont été brusquement affectés par la crise de la fin 2008. A l’inverse, le marché de l’embellissement des espaces urbains semble connaître un regain « c’est souvent le cas en période préélectorale ! », remarque Jacques Benharous au SN-Roc (Syndicat national des industries de roches ornementales et de construction). Autre distinction à considérer : celle entre les pierres naturelles qui reviennent en force et les produits en pierre reconstituée confectionnés par l’industrie du béton. Cette concurrence de matériaux est à resituer dans le cadre plus général du marché des revêtements de sols extérieurs, où les pavages et dallages ont diverses alternatives : asphalte, dallage béton coulé in situ, carrelage en grès cérame, bois de terrasse...

