De 1975 à 2010, la population française a progressé de 0,51% par an en moyenne. Le nombre de logements a, quant à lui, augmenté de 1,23% par an en raison de la forte baisse du nombre moyen de personnes par foyer. Partant des hypothèses d’une fécondité stable à 1,95 enfant par femme, d’un solde migratoire annuel de +100 000 personnes et d’une évolution tendancielle de la mortalité et des comportements de cohabitation, le Commissariat général au développement durable estime, dans une étude qui vient de paraître (*), la croissance du nombre de ménages à 235 000 par an d’ici 2030 et 200 000 d’ici 2050. Sur cette base, confrontée à l’évolution prévisible du nombre de logements vacants et de résidences secondaires ainsi que des flux de renouvellement du parc, le CGDD évalue donc la demande potentielle de logements à construire annuellement entre 300 et 400 000 unités d’ici 2030. Un chiffre loin des 500 000 annoncés généralement et repris comme objectif de construction par le nouvel exécutif.
(*) Voir «Le point sur la demande potentielle de logements à l’horizon 2030 », CGDD, n°135