La formation chez les artisans du BTP décroche

Une étude réalisée par la Capeb et l’OPPBTP pointe un net recul (-14 %) de la formation continue dans les entreprises artisanales du secteur en 2019. Les dirigeants de TPE continuent à concentrer la majeure partie de leurs efforts en la matière sur la prévention.

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Quelque 66 904 actifs du BTP et du paysage ont été formés à la prévention en 2019.

La formation continue dans les entreprises artisanales du BTP a du plomb dans l’aile. Après une forte hausse en 2018, elle aurait reculé de 14 % en 2019. C’est l’une des principales conclusions de la huitième édition de l’Observatoire national des formations à la prévention suivies dans les entreprises artisanales du BTP. Une étude menée par la Capeb, l’OPPBTP, la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP) et l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (IRIS-ST).

Cette enquête traite les données du FAFCEA et de Constructys, qui correspondent aux actifs du BTP (chefs d’entreprise et employés) des entreprises de moins de 20 salariés ayant suivi une formation en 2019.

La prévention demeure au cœur des préoccupations

Cette année-là, la formation accuse ainsi un repli de 19 % en matière de prévention, de 16 % concernant la gestion, et de 3 % dans le domaine technique.

Reste que la santé et la sécurité au travail (52 %, contre 55 % l’année précédente) demeure la priorité des dirigeants de TPE. Quelque 66 904 actifs du BTP et du paysage ont ainsi été formés à la prévention en 2019.

Sans surprise néanmoins, les formations obligatoires à la sécurité demeurent les plus plébiscitées. En tête, la conduite d’engins (25 %) et l’électricité (24 %), suivies de près par le travail en hauteur (20 %). Viennent ensuite le secourisme (15 %) et l’amiante (10 %).

L’étude révèle par ailleurs une distorsion entre les principaux facteurs de sinistralité dans l’artisanat du BTP et les thématiques choisies par les professionnels. En effet, alors que les contraintes physiques comme les manutentions manuelles constituent la première cause d’accidents du travail, la formation à ce risque représente seulement 1% des modules suivis.

D’où, pour les auteurs de l’enquête, la nécessité de poursuivre la sensibilisation des artisans et des salariés à l’adoption des bons gestes et aux bonnes postures dans le cadre professionnel. Ils misent sur la mise à disposition des entreprises artisanales de nouveaux moyens de sensibilisation comme la réalité virtuelle ou la réalité augmentée.

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