La Fédération Française du Bâtiment prend acte du ralentissement de la construction de logements depuis deux mois et table sur 400.000 mises en chantier environ en 2007 contre 420.000 en 2006. Mais son président, Christian Baffy (en photo), a affiché lors d'un point de presse son "optimisme" qualifiant de "trou d'air" le ralentissement observé depuis deux mois dans le logement et dans le non-résidentiel privé.
Si la fédération ne remet pas en cause ses prévisions, elle n'en reste pas moins attentive à l'évolution ces prochaines semaines. Elle a présenté dix propositions, dans la perspective des présidentielles, dans un quatre pages où elle préconise entre autres de "libérer les heures supplémentaires", en faisant évoluer le contingent de 180 heures/mois/salarié, et de "sauvegarder les allègements de charges". Elle demande aussi "un plan à grande échelle de réhabilitation thermique et énergétique lourde de 500.000 logements et 10 millions de m2 de locaux non-résidentiels par an, grâce à des crédits d'impôt améliorés et au renforcement des financements privilégiés dédiés, notamment du livret développement durable".
En marge de la conférence de presse, Christian Baffy a indiqué que EDF travaillait à des prêts bonifiés à taux zéro pour aider au financement des travaux sur le parc privé existant: le montant de travaux à prévoir est compris entre 200 et 250 euros/m2 pour les travaux d'isolation, de rénovation de chauffage et de ventilation. Et l'on estime à 20 millions le nombre de logements privés à remettre à niveau. Par ailleurs, la FFB a négocié 60 millions d'euros avec EDF pour financer la formation des entrepreneurs en contrepartie de certificats d'économies d'énergie.
Françoise Vaysse
