Après avoir organisé sur Batimat une conférence dédiée à la contrefaçon, la FFB a trouvé avec la Fédération du négoce de bois et des matériaux de construction (FNBM) un allié dans son combat. Les deux fédérations ont signé ce 8 novembre une charte commune contre la diffusion de produits non-conformes et/ou contrefaisants. Côté fournisseurs, les négoces bois et matériaux seront notamment tenus de faire connaître à leurs clients professionnels les moyens mis en oeuvre contre la diffusion de produits non-conformes, ainsi que la traçabilité de leurs propres approvisionnements - le tout faisant l'objet d'un affichage en point de vente. Les entreprises du bâtiment s'engageront pour leur part à être attentives à la conformité des produits qu'elles mettent en oeuvre et à informer leurs fournisseurs de "toute sollicitation reçue, y compris sur Internet, de tout autre fournisseur, intermédiaire ou revendeur, relative à des produits suspectés d'être non-conformes ou contrefaisants".
La contrefaçon pèserait 1,5 milliard d'euros sur le marché du bâtiment
La vente en ligne constitue clairement une inquiétude majeure car "présentant malheureusement une moindre maîtrise de tous ces sujets de conformité", a résumé le président de la FNBM, Géraud Spire. Le négoce matériaux doit rester le "partenaire naturel et incontournable" des professionnels du bâtiment, a encore estimé le dirigeant. Côté FFB, on a insisté sur les conséquences négatives induites par l'arrivée de matériaux non-conformes : mise en danger de la santé ou de la sécurité des utilisateurs, dégradation de la qualité des ouvrages, augmentations des sinistres, menaces sur l'emploi... "Aujourd'hui nous prenons le sujet à bras le corps", se félicitait en conclusion le président de la fédération Didier Ridoret. Selon des estimations de la FFB, la contrefaçon pèse aujourd'hui 1,5 milliard d'euros sur le marché français du bâtiment.