Immobilier logistique : la demande placée pourrait chuter de 50 % en 2020

Sur la base d'une demande placée en baisse de 58 % au premier trimestre 2020, liée en partie à un mois de mars fortement impacté par le covid-19 et le confinement, le conseil en immobilier d'entreprise CBRE anticipe, pour 2020, un volume annuel autour de 2 millions de m², soit deux fois moins que celui enregistrée sur les quatre dernières années.

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Le marché locatif logistique est à la peine. Au premier trimestre 2020, les entrepôts ont enregistré un volume placé en recul de 58 % par rapport à la même période 2019 et inférieur de 40 % à la moyenne décennale.

Selon le conseil en immobilier d’entreprise CBRE, 468 400 m² ont été placés sur les trois premiers mois de l’année et une seule transaction XXL de plus de 50 000 m² a été réalisée -une surface de 75 000 m² pour la société Sun City au sein du futur parc logistique e-Valley à Cambrai (Nord).

La faute au coronavirus ? Oui, mais pas seulement. « Si l’épidémie du covid-19 et plus encore le confinement, ont pesé significativement sur la capacité à « transacter au mois de mars, le recul était déjà sensible sur les deux premiers mois de l’année ainsi qu’à la fin 2019 », nuance CBRE. 

De nouveaux besoins logistiques sur le long terme ? 

Pour le reste de l’année 2020, le spécialiste table sur un volume annuel de 2 millions de m², soit deux fois moins que celui des quatre années précédentes.

« Nous anticipons de faibles volumes de transactions pour le second et troisième trimestre 2020 avec un rattrapage sur le quatrième trimestre voire en 2021. A moyen terme, la reprise dépendra fortement de la dynamique économique et des nouvelles habitudes de consommation des français, notamment au travers du recours à l’e-commerce », explique Didier Malherbe, executive director activité et logistique chez CBRE.

Néanmoins, sur le long terme, la crise sanitaire pourrait générer de nouveaux besoins logistiques. « Une sensibilité accrue des utilisateurs au risque opérationnel pourrait entraîner une redéfinition des chaînes d’approvisionnement, avec, par exemple, une augmentation des stocks et un dédoublement des lieux de stockage », précise Didier Malherbe.

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