Directeur général d’Edycem, Olivier Collin n’entend pas se satisfaire du court terme, même si la crise sanitaire a contraint l’entreprise, comme toutes les autres, à s’adapter au jour le jour. La feuille de route qu’il vient de présenter dessine la stratégie de l’entreprise pour les prochaines années.
Sécurité des équipes
Les deux premiers piliers relèvent de la responsabilité sociale d’entreprise (RSE). Au chapitre du progrès humain, Edycem met une accent renforcé sur la sécurité des équipes, avec notamment un système entièrement sécurisé de prélèvement pour le contrôle des granulats. Le développement des compétences, l’attractivité de l’entreprise (diversité, alternance, mixité) et le dialogue de proximité figurent aussi à l’ordre du jour.
En ce qui concerne l’économie circulaire, l’enjeu mêle la responsabilité d’entreprise et l’accès au marché. La RE 2020 mettant une forte pression sur le bilan carbone, les efforts sur ce terrain apparaissent comme stratégiques. « Tout en restant très favorable au bois, la dernière version de la RE 2020 laisse une place aux matériaux comme le béton », estime Olivier Collin. La liste des défis est bien remplie : réduire l’empreinte environnementale via un partenariat avec le cimentier AGCT pour sa solution bas carbone et via un effort important sur l’activité logistique, utiliser des sables concassés en remplacement des produits marins, réutiliser les déchets issus des retours, améliorer les processus internes.
Culture data
D’ailleurs, l’économie circulaire rejoint en partie le troisième pilier, consacré à l’innovation. Edycem vient de renouveler son partenariat avec l’Ecole centrale de Nantes, largement tourné vers les bétons décarbonés. L’innovation passe aussi par la création de nouveaux produits et services, par l’amélioration des flux en interne ainsi que par le développement d’une culture de la data.Enfin, au chapitre de la performance, Edycem entend améliorer le management de la performance du portefeuille client, réorienter son catalogue produits, améliorer l’efficacité de son maillage territorial et revoir son organisation, notamment par l’embauche d’un directeur du marketing.
Cette feuille de route décline à l’échelle de l’entreprise l’ambition portée par Benoît Hennaut, arrivé à la présidence du directoire du groupe Herige à l’automne 2020.
