La conjoncture pèse sur la demande de bureaux en Paca et Languedoc Roussillon

Malgré le ralentissement de la demande et la baisse des mises en chantier, de nombreux projets demeurent à l’étude dans les trois métropoles, Marseille, Nice et Montpellier.

Des mises en chantiers qui se ralentissent entrainant une légère baisse des stocks (évalués à 2 ans), une demande qui se reprend mais après une année 2011 très atone, des transactions, essentiellement axées sur les petites surfaces, qui ne devraient pas dépasser 100 000 m² en 2012 : le marché des bureaux dans les Bouches-du-Rhône (4ème marché régional), selon les données de BNP Paribas Real Estate, a subi au cours du premier semestre 2012 les conséquences d’une conjoncture économique difficile. Avec un peu moins de 30 000 m² de transactions, le marché de Marseille intramuros demeure stable et est surtout marqué par l’arrivée ou la mise en chantier d’une offre neuve sur Euroméditerranée qui paradoxalement manquait à l’opération d’intérêt national (immeuble Cap Azur de BNP Paribas livré cet été, chantiers du Balthazar de Constructa et d’Euromed Center de Cogedim et du Crédit Agricole Immobilier en cours ou lancés, etc.). Des programmes sortent également de terre dans le Pays d’Aix et une offre nouvelle en bureaux se constitue dans la zone de Marignane.

180 000 m² en projet à Marseille

La situation économique peu porteuse n’empêche pas les opérateurs d’étudier de nouveaux projets. « Sur la seule ville de Marseille, nous avons recensé près de 180 000 m² de surfaces de bureaux en préparation avec des permis de construire obtenus ou déposés. Il est évident que cette offre nouvelle va devoir être échelonnée dans le temps. A contrario, la quasi impossibilité de lancer actuellement des opérations en blanc et l’intérêt des investisseurs uniquement pour des projets pré-commercialisés va bloquer de nombreuses opérations » commente Pascal Schori, directeur régional de BNP Paribas Real Estate. Au plan des loyers, ils atteignent 250 euros/m² pour les loyers les plus élevés à Marseille et 180 euros/m² dans le neuf.

Sur Nice-Sophia Antipolis, les transactions marquent globalement le pas après une année 2011 exceptionnelle. Sophia Antipolis réussit toutefois à tirer son épingle du jeu (57% du marché) et l’offre neuve se raréfie sur ce marché azuréen, tout comme, mais à un degré moindre, à Montpellier (20 000 m² immédiatement disponibles mais peu de livraisons dans les douze mois).

En locaux d’activité et entrepôts, le secteur accuse un fort retrait dans les Bouches-du-Rhône, le principal marché régional avec une baisse des demandes et des transactions et une augmentation des stocks. La hausse des prix du foncier commencent aussi à peser sur les opérations, un phénomène structurel dans les Alpes-Maritimes (loyers de 100 euros le m², des valeurs record) qui après avoir gagné les Bouches-du-Rhône s’étend désormais à Montpellier avec des charges foncières pouvant aller jusqu’à 150 euros le m².

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