Alors que le ministère de l’Economie et la Banque de France ont mis en place, à la fin mars 2020, un comité de crise sur la question du crédit inter-entreprise pour« désamorcer une tendance à la cessation ou au retard de paiement », la Confédération française du commerce de gros et international (CGI) a, dans un communiqué de presse diffusé ce matin, a rappelé que beaucoup de grossistes, « et malgré des efforts marqués pour assurer la continuité de leur activité », ont perdu 80% de leur chiffre d’affaires « depuis le début de la crise, parfois dès le 15 mars. »
Le maintien du crédit inter-entreprise est essentiel
Dans ce contexte, elle demande le respect des délais de paiement. Et appelle « l’ensemble des acteurs économiques à honorer les factures arrivées à échéance - en général d’un volume très important mais à faible valeur unitaire -, comme nous y incitent les pouvoirs publics et comme nous y invite la Banque de France : Le maintien de la relation fournisseur et du crédit inter-entreprise est essentiel : chacun doit honorer ses engagements. {…} A défaut, une nouvelle fois, c’est l’ensemble des filières « métier » auxquelles le commerce de gros participe qui en pâtiraient lourdement. »
Un grand danger
Le président de la CGI, Philippe Barbier, précise « En assurant depuis toujours des stocks et un crédit client importants, les grossistes BtoB fluidifient toutes les filières et les chaînes d’approvisionnement jusqu’au consommateur final. Un glissement du paiement de leurs factures, non seulement les mettrait en grand danger immédiat, mais risquerait surtout de les transformer paradoxalement en goulot d’étranglement au moment de la reprise, en les privant des moyens de reprendre leur approvisionnement dans de bonnes conditions. »