Le nouveau gouvernement doit adopter "une vraie politique du logement, préoccupation permanente et prioritaire des Français", a estimé mercredi la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB).
La CAPEB attend du nouveau ministre de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer qu'il défende en priorité la pérennisation de la TVA à 5,5% sur les travaux d'entretien amélioration du logement, une mesure "à l'origine de la création de 55.000 emplois", indique-t-elle dans un communiqué.
En septembre 1999, le gouvernement français avait baissé de 20,6% à 5,5% la TVA sur ce type de travaux, après avoir obtenu le feu vert des ministres des Finances des Quinze jusqu'au 31 décembre 2002. Cette mesure a été prolongée au 31 décembre 2003.
Les artisans du bâtiment réclament également une hausse du budget de l'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat), organisme accordant des subventions aux propriétaires qui exécutent des travaux d'amélioration en matière de sécurité, salubrité, économies d'énergie ou isolation acoustique. L'ANAH, fonctionne grâce à des fonds publics (460 millions d'euros), budget quasi-stable d'une année sur l'autre.
Ils demandent aussi la mise en oeuvre "effective" des critères définissant la notion de "logement décent" ainsi que "l'élargissement du carnet de santé du bâti, à ce jour réservé aux seules parties communes des copropriétés".