Depuis juillet 2000, Bernard Bour incarne l'improbable synthèse entre la confiserie et le gros oeuvre : dans la journée, l'entrepreneur de bâtiment installé à Verdun dirige ses 16 sociétés et 220 salariés réunis au sein du groupe KRM Investissements ; le soir, il rejoint les dragées Braquier, sa dernière acquisition. Dès le seuil de l'usine franchi, « j'enfile le bleu de travail et je retrouve d'autres bétonnières, en cuivre celles-là, qui enrobent les amandes de sucre ». L'entrepreneur meusien, soucieux de vivre l'évolution de sa nouvelle entreprise, fleuron de la gastronomie locale, assure lui-même la commercialisation des dragées au Liban. Bernard Bour s'y rend en effet une fois par mois pour suivre les activités de son entreprise de location d'engins du BTP, ouverte en septembre 1999.
A 56 ans, et à quatre ans de la retraite, Bernard Bour réalise ainsi un rêve d'enfant : voici 30 ans, il quitte le sud meusien pour rejoindre Verdun et l'entreprise de bâtiment de son père, en qualité de surveillant de chantier. Mandaté alors par la ville pour détruire le « château » Braquier, construit par le fondateur de l'usine de dragées, Bernard Bour se souvient de ce fameux vendredi où il est arrivé avec les engins de démolition pour détruire cette grosse maison bourgeoise délabrée. « Je n'ai pu me résoudre à détruire ce qui faisait partie du patrimoine local », avoue-t-il. Il entame alors les démarches pour la racheter. Et c'est ainsi que depuis deux ans, Bernard Bour habite au « château » qui jouxte l'usine.
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Bernard Bour : «Je retrouve d'autres bétonnières, qui enrobent les amandes de sucre.»
